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Revue interdisciplinaire des Arts de l’Université de Strasbourg

Correspondance(s) constitue depuis 1988 un des rares lieux d’échanges entre tous les chercheurs intervenant dans les principaux champs artistiques enseignés à l’université
(arts plastiques, design, théâtre, cinéma, multimédia, danse,
musique.).

Beuckelaerne première série thématique fut ainsi l’occasion d’engager une réflexion plurielle autour de quelques problématiques communes aux discours et aux pratiques de l’art: Le Paysage, L’Analyse, Les Nouveaux objets artistiques, Le Dire et le faire, Métissages.

ne nouvelle série — créée en partenariat avec les Musées de Strasbourg —, a souhaité redéployer cette polyphonie en définissant l’œuvre comme préalable de tous débats.
Partir de l’œuvre comme initiative du discours (et non comme l’habituelle «illustration» de celui-ci), permettait de postuler une approche plus concrète et plus dynamique de l’art.

Courtoise ce dénominateur commun — l’œuvre et son image — nous voudrions déjà comprendre en quoi il «nous regarde». Sans prétendre en épuiser toutes les réserves de sens, nous proposons ici d’articuler les différentes correspondances qu’une même icône est susceptible d’inspirer.

Memlingne Vanité peinte par Memling, une tête d'Orphée échouée, un Atelier de photographe revisité par Joël Peter Witkin… ces quelques images ont su réunir les points de vue de théoriciens et de créateurs : historiens et théoriciens de l’art, musiciens, plasticiens, photographes et psychanalystes ont croisé leurs points de vue, ouvrant chaque œuvre à diverses lectures, et dont nos sommaires établissent les résonances et les affinités.

 

L’image est sans doute
aujourd’hui notre plus grand dénominateur commun. Accessible au plus grand nombre, elle ne saurait pourtant se réduire à son immédiate visibilité.
Courtois
Ce que nous y voyons se limite souvent à ce qui «nous regarde»,
et d’autres points de vue, d’autres regards, pourront toujours
y découvrir de nouveaux horizons de lisibilité

Imaginons, ici, qu’une même carte postale soit adressée à diverses personnes et en divers lieux… Combien de réponses,
combien de lectures croisées appelerait-elle en retour? C’est cet échange de correspondances que notre revue vous invite à découvrir

Witkin.